MALADIES VEINEUSES

Le retour veineux désigne le flux de sang désoxygéné provenant des tissus de l'organisme et retournant vers le cœur.

Les maladies veineuses peuvent être déclenchées par des facteurs tels que la génétique, le vieillissement et les périodes prolongées en position debout ou assise. L'obésité, la grossesse et les changements hormonaux augmentent également le risque. De plus, le manque d'activité physique, les blessures, le tabagisme et les caillots sanguins peuvent entraîner l'apparition de diverses formes de maladies veineuses³.

Les maladies veineuses résultent du dysfonctionnement des veines, en particulier des valves veineuses.

Ces dernières sont de petits clapets situés à l’intérieur des veines, qui s'ouvrent et se ferment pour aider le sang à remonter vers le cœur, empêchant ainsi son reflux. Elles maintiennent un flux à sens unique.

Lorsque les valves deviennent faibles ou endommagées, elles ne se ferment plus correctement, rendant difficile le retour du sang vers le cœur. C'est ce que l'on appelle l'Insuffisance Veineuse.

L’insuffisance veineuse chronique peut provoquer des varices, qui sont des veines gonflées et tortueuses, souvent situées sous la peau des jambes. Il s'agit du premier stade des maladies veineuses chroniques.

Les personnes atteintes de maladie veineuse chronique peuvent ressentir une sensation de lourdeur, des jambes fatiguées, des sensations de gonflement, des démangeaisons cutanées, des crampes nocturnes, des douleurs lancinantes ou brûlantes, des douleurs dans les jambes, qui sont exacerbées par une station debout ou assise prolongée, ou des difficultés lors de l'exercice physique³.

De nombreux facteurs de risque^3,4 établis sont impliqués dans la maladie veineuse chronique (MVC), notamment l'âge, le surpoids, l'hérédité es métiers nécessitant une station debout prolongée (orthostatisme). Il a été démontré que a prévalence de la MVC est particulièrement élevée chez les personnes ayant des antécédents familiaux de cette maladie.

Tout comme la sédentarité, c'est-à-dire tout comportement caractérisé par une faible dépense énergétique (≤ 1,5 kcal/kg/heure) en position assise, inclinée ou allongée, la maladie veineuse chronique est favorisée par les facteurs de risque suivants :

• Position assise/debout prolongée
• Mode de vie sédentaire
• L’obésité
• Chaleur excessive
• L'âge (diminution progressive de la capacité des veines à se contracter)
• Grossesse avec risque accru de varices et de thrombose veineuse profonde.
• Antécédents familiaux et génétiques
• Troubles thromboemboliques
• Port de talons hauts

En raison de la sédentarité, les troubles veineux sont souvent aggravés par d'autres maladies chroniques⁵ :

• Diabète de type 2,
• Hypertension artérielle,
• Insuffisance cardiaque,
• Affections articulaires des jambes,
• Maladie inflammatoire de l’intestin,
• Insuffisance rénale,
• Maladies pulmonaires,
• Maladie maligne.

Quels sont les symptômes ressentis par les patients ^1,3?

Les symptômes des patients sont la principale cause de consultation clinique en médecine vasculaire, aux premiers stades de la maladie veineuse chronique.

• Jambes lourdes et douloureuses

• Gonflement des jambes

• Crampes nocturnes

Les autres symptômes sont les suivants : 

• Sensations de fourmillement, de brûlure et de tension dans les jambes

• Démangeaisons dans les jambes, avec ou sans ulcères cutanés visibles

• Somnolence et fatigue

• Syndrome des jambes sans repos (SJSR)

Les symptômes sont surtout ressentis dans la partie inférieure des mollets et ont tendance à s'intensifier.

• Au fil de la journée et par temps chaud

• Après une position assise ou debout prolongée

• En fin de journée et/ou la nuit

Ces symptômes peuvent indiquer des affections autres que la maladie veineuse, mais leur absence n'exclut pas la maladie veineuse chronique. 

Le diagnostic est établi en combinant un examen visuel des jambes et les symptômes du patient⁶.

Votre médecin doit également réaliser un Doppler ou une échographie Duplex pour déterminer le reflux et/ou l'obstruction veineuse ainsi que sa sévérité.

La classification CEAP (Clinique-Etiologie-Anatomie-Pathophysiologie) permet de catégoriser l'insuffisance veineuse chronique, qui est hétérogène chez les patients. L'aspect clinique va de C0 (aucun signe clinique) à C6 (ulcère ouvert) en fonction de la gravité de la maladie.

Catégorisation de l'état de vos jambes :

L'insuffisance veineuse chronique peut se manifester par des varicosités (veines réticulaires) ou des ulcères de jambe. Elle est considérée comme une maladie cardiovasculaire établie dès l'apparition des varices

La stase veineuse - lorsque le sang s'accumule dans les veines - présente le risque de développer une thrombose veineuse, ce qui peut être très préoccupant.

La thrombose veineuse profonde (TVP) est la détection d'un caillot de sang dans les veines profondes, principalement dans les jambes. Elle se manifeste par un gonflement des membres, des douleurs, une décoloration, des démangeaisons et la formation d'ulcères.

Le scénario le plus dramatique est celui où le caillot sanguin remonte des veines profondes des jambes pour obstruer l'artère pulmonaire, provoquant ainsi une embolie pulmonaire. Cette dernière est l'une des principales causes de mortalité dans le monde.

La prévention de la TVP permet de réduire l'incidence de l'embolie pulmonaire⁷.

Les maladies cardiovasculaires font l'objet d'une approche locale et systémique. N'oubliez jamais de bien vous préparer et de consulter votre médecin avant de commencer le traitement⁶.

La maladie hémorroïdaire⁸ est un type de varices apparaissant au niveau du rectum et de l'anus et provoquant des démangeaisons, des saignements et des douleurs lors de la défécation. Le développement de la maladie hémorroïdaire est encore mal compris.

 Aujourd'hui, l'origine de la maladie hémorroïdaire est considérée comme une détérioration locale des tissus.

Les facteurs de risque des hémorroïdes sont les suivants⁹:

• L’obésité

• Défécation/assise prolongée

• Augmentation de la pression abdominale - port de charges lourdes 

• Consommation insuffisante de fibres alimentaires et de liquides oraux

• Dérèglement du transit - constipation, diarrhée chronique

• Antécédents familiaux et génétiques

• Grossesse

• Vieillissement

• Déficience locale - rapports sexuels anaux, pathologie rectale

• Effort de défécation

• Alcool, aliments gras et épicés

La sédentarité prolongée favorisant la constipation, elle est également un facteur de risque de la maladie hémorroïdaire.

Les symptômes⁸ des hémorroïdes dépendent du type d'hémorroïdes dont vous souffrez. 

Si vous souffrez d'hémorroïdes externes, vous pouvez avoir :

• Des démangeaisons anales

• Une ou plusieurs bosses dures et sensibles près de l'anus, des douleurs anales, surtout en position assise. 

Le fait de trop forcer, de frotter ou de nettoyer autour de l'anus peut aggraver les symptômes. Pour de nombreuses personnes, les symptômes des hémorroïdes externes disparaissent en quelques jours.

Si vous souffrez d'hémorroïdes internes, vous pouvez présenter les symptômes suivants :

• Des saignements du rectum - du sang rouge vif dans les selles, sur le papier hygiénique ou dans la cuvette des toilettes après une selle

• Une hémorroïde qui est tombée à travers l'ouverture de l'anus, appelée prolapsus.

Les hémorroïdes internes qui ne sont pas prolabées ne sont généralement pas douloureuses. Les hémorroïdes internes prolabées peuvent provoquer des douleurs et une gêne. 

La maladie hémorroïdaire n'est pas considérée comme une pathologie grave mais ses symptômes peuvent affecter la qualité de vie ainsi que gêner la réalisation des activités quotidiennes. 

La maladie hémorroïdaire se manifeste le plus souvent par un saignement rectal indolore lors de la défécation, avec ou sans prolapsus. Le sang est rouge vif et se trouve normalement à la surface des selles. Le sang peut également être observé lors de la toilette. 

Cependant, lors d'une crise hémorroïdaire, une douleur anale intense peut être ressentie. Une anamnèse précise et un examen physique approfondi, comprenant un toucher rectal et une anuscopie, sont impératifs pour le diagnostic des hémorroïdes. 

À moins que du sang rouge vif ne soit clairement visible dans les hémorroïdes, si vous avez des saignements rectaux, vous devez en parler immédiatement à votre médecin, qui pourra alors programmer une coloscopie afin d'exclure des affections plus graves..¹⁰. 

Les complications sont⁹: 

• Anémie

• Caillots de sang dans les hémorroïdes externes

• Infection

• Plaquettes cutanées (lambeau de tissu accroché à la peau)
• Hémorroïdes étranglées (les muscles de l'anus coupent la circulation sanguine vers une hémorroïde interne prolabée).

LES METHODES DE TRAITEMENT¹⁰ 

• LE MODE DE VIE ET LES CHOIX ALIMENTAIRES

Objectif : prévenir/réduire le développement pathologique ou les symptômes de la maladie hémorroïdaire. 

Exemples : exercice physique régulier, absence de rapports sexuels anaux et réduction de la consommation d'alcool. 

La régulation du transit est essentielle pour votre corps. N'oubliez pas de préparer vos questions et de consulter le médecin avant de prendre un traitement. 

• TRAITEMENT INSTRUMENTAL ET CHIRURGICAL

Objectif : induire une cicatrisation fibreuse des hémorroïdes internes.

La ligature par élastique et la coagulation par infrarouge en sont des exemples. Malgré l'étendue de la chirurgie technique, elle est limitée aux cas graves d'hémorroïdes.

• TRAITEMENT PHARMACOLOGIQUE

Objectif : soulager les symptômes.

• Les modificateurs du transit intestinal aident à réguler la fréquence des selles.
• Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les analgésiques et les dérivés de la cortisone peuvent être utilisés en cas de douleur causée par des hémorroïdes thrombosées. Cependant, ils doivent être utilisés avec précaution pour des raisons de sécurité.
• Les traitements topiques localisés (suppositoires, crèmes, pommades) combinant l'application de corticostéroïdes, d'anesthésiques, de lubrifiants, de protecteurs et de phlébotoniques constituent une autre option.
• Les bains de siège réduisent également la douleur hémorroïdaire.
• Des médicaments spécifiques doivent être administrés avec précaution aux femmes enceintes. 

La grossesse et l'accouchement prédisposent les femmes à développer des hémorroïdes en raison des changements hormonaux et de l'augmentation de la pression intra-abdominale. On estime que 25 à 35 % des femmes enceintes sont touchées par cette affection.  Dans certaines populations, jusqu'à 85% des grossesses sont touchées par les hémorroïdes au troisième trimestre.

De plus, et sans surprise, l'âge est un facteur aggravant, sans oublier les adultes souffrant d'obésité, d'efforts intestinaux et d'alcoolisme¹¹.

Qu'est-ce que l'activité physique? ^{13 ; 14}

L'activité physique est définie comme tout mouvement corporel produit par la contraction des muscles squelettiques qui augmente la dépense énergétique au-delà du taux métabolique de repos.

INTENSITÉ MODÉRÉE	INTENSITÉ VIGOUREUSE	RENFORCEMENT MUSCULAIRE
Les activités physiques d'intensité modérée demandent un certain effort, mais vous pouvez encore parler facilement en les pratiquant. Marche rapide, natation de loisir, tâches ménagères, vélo, jardinage.	Les activités physiques d'intensité vigoureuse demandent plus d'effort, ce qui vous fait respirer plus fort et plus rapidement.  Cela inclut des activités comme  l'aérobic, les sports d'équipe nécessitant de courir, le travail manuel intense, le cyclisme rapide ou la natation rapide.	Les activités de renforcement musculaire font travailler les muscles du corps ou leur font résister à une force ou à un poids appliqué.  Cela inclut des activités comme  le yoga, les activités aquatiques régulières (natation, aquabike) pour renforcer différents groupes musculaires, ainsi que le travail avec des bandes de résistance.

Les recommandations sur l’activité physique décrivent quels types et quelles quantités d’activité physique ont des effets bénéfiques importants sur la santé.

Pour les adultes âgés de 18 à 64 ans, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande au moins:

Conseils pratiques

L’activité physique doit être une habitude régulière et permanente. Il existe de nombreuses façons de totaliser 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine.

MOVE MORE…

• Faites ce que vous pouvez, toute activité physique vaut mieux que rien !
• Intégrez l'activité physique dans votre routine quotidienne : répartissez-la tout au long de la semaine.
• Commencez doucement si vous avez été inactif pendant longtemps et augmentez progressivement la durée.
• Consultez votre médecin ou un professionnel de la santé si vous avez des doutes sur votre santé ou sur le niveau d'activité à adopter.
• Portez des vêtements et des chaussures appropriés, mangez bien et buvez suffisamment d'eau.

… RESTEZ MOINS ASSIS!

• Planifiez votre activité physique. Fixez-lui un moment régulier dans votre agenda.
• Fixez-vous des objectifs réalistes et atteignables, puis divisez-les en objectifs plus petits.
• Suivez vos progrès à l'aide d'appareils de comptage de pas (par exemple, podomètre) ou d'applications (par exemple, Map my walk/hike/ride sous Armour) pour vous motiver.

Physical activity practical advices